Communiqués
L’Aventure des Haut-Savoyards en Algérie
Cercle Algérianiste d’Annecy
Association culturelle des Français d’Afrique du Nord
Vous invite à la conférence de Monsieur Gérald RICHARD
Mercredi 17 octobre 2018 à 16heures 30
Dans les salons de l’Hôtel MERCURE à Seynod
L’Aventure des Haut-Savoyards en Algérie
Le thème: La Haute-Savoie a été, dans la seconde partie du XXe siècle, grâce à son industrie florissante et son tourisme en plein essor, une terre d’accueil pour des milliers de travailleurs venant des quatre coins du monde. Alors comment imaginer que dans la seconde moitié du XIXe siècle, la situation était exactement inverse ?
Dans les villages de Haute-Savoie, on est paysan et on vit comme on peut avec les produits de la ferme. Dans les vallées, on s’essaye en même temps à l’horlogerie dans des journées dont on ne compte pas les heures. Dans les villes, où les mendiants sont à tous les coins de rue, on envoie ses enfants à l’usine à peine leur dixième anniversaire passé.
Les Savoyards vont donc s’exiler. Ils connaîtront les difficultés de l’acclimatation de nouveaux pays, la confrontation avec des populations locales, les moments de doute et de désespoir en pensant au pays natal. Parmi tous ces hommes, qui, un jour, sont partis vers un ailleurs meilleur, un grand nombre a traversé la Méditerranée pour s’implanter en Algérie. Ils vont former des villages en terre algérienne dont le village de Faucigny.
Le conférencier : Gérald Richard, passionné d’histoire dont notamment celle de la Savoie a publié plusieurs ouvrages alternant les formes romanesques et documentaires. Après avoir été conseiller pédagogique pour l’Education nationale, il consacre une bonne partie de son temps à l’écriture de l’histoire.
Soyez par votre présence, les artisans de la réussite de la reprise de nos activités.
A très bientôt donc.
Très sincères amitiés.
Claude Cabot
L’ Accueil et l’intégration des rapatriés d’Algérie en 1962 et après
Cercle Algérianiste d’Annecy
Association culturelle des Français d’Afrique du Nord
Conférence de Gérard Crespo – 20 octobre 2017 à 16h30
Hôtel Mercure – Seynod
La conférence :
L’ Accueil et l’intégration des rapatriés d’Algérie en 1962 et après
Les évènements évoqués par notre conférencier, bien qu’intégrés dans nos esprits depuis de nombreuses années, nécessitent parfois de nous être rappelés et analysés.
Au lendemain des accords d’Evian, au cours des années 1962 et 1963, près d’un million de rapatriés d’Algérie échouent sur une terre métropolitaine que beaucoup d’entre eux ne connaissent pas. Il s’agit d’une des plus grandes migrations de masse de l’après guerre.
Dans quelles régions de France s’installent-ils prioritairement ? Comment sont-ils accueillis par les populations et les édiles locaux ?
Comment a réagi le gouvernement d’alors ?
Comment les rapatriés ont-ils réussi leur intégration ?
Telles sont les questions auxquelles tentera de répondre Gérard Crespo au cours de sa conférence du 20 octobre.
Le conférencier.
Gérard Crespo, ancien élève du lycée Ardaillon d’Oran, élève de l’Ecole Normale d’Instituteurs d’Avignon, est titulaire d’un CAPES d’Histoire. Il est également diplômé de l’EHESS Paris, Boursier de l’Ecole Française de Rome, Docteur en Histoire.
D’autre part, il s’est spécialisé dans l’histoire des migrations en Méditerranée Occidentale au xixe et au xxe siècle. Il a de nombreuses publications et collaborations à son actif et intervient régulièrement comme conférencier
Il est signataire -en 2016- avec vingt historiens d’un manifeste demandant au président de la République de ne pas commémorer le 19 mars comme date de la fin de la guerre.
A bientôt. Très sincères amitiés.
Claude Cabot
« Le RaÏs Hamidou, corsaire barbaresque »
Le Cercle Algérianiste d’Annecy
Association culturelle des Français d’Afrique du Nord
Vous invite le vendredi 5 mai 2017 à 17heures
A l’Hôtel MERCURE à Seynod
à la conférence de François COLINET
« Le RaÏs Hamidou, corsaire barbaresque »
Les marines françaises et algériennes organisent actuellement des exercices en Méditerranée, sous le sigle « opération Raïs Hamidou », du nom d’un capitaine de bateau devenu personnage emblématique des corsaires barbaresques et dont la statue s’élève aujourd’hui à Bab-el-Oued.
Qui était ce raïs qui trouva la mort en 1815 sous le feu de la marine américaine ?
François Colinet s’est mis en quête de documents originaux, dont un précieux Registre des prises faites en mer par les pirates qui date de 1765. Il nous propose:
« L’Histoire du Raïs Hamidou : corsaire barbaresque »
François Colinet est attentif aux étapes du retournement du récit historique imposé aux Français. Désormais la domination turque, les expéditions de l’Amérique et des pays d’Europe contre la Régence d’Alger pour mettre fin à la piraterie barbaresque, sont passées sous silence ou présentées comme autant de fables destinées à justifier à posteriori « la colonisation ». D’où l’intérêt de revenir aux documents.
Les accusations récentes formulées à Alger contre la France par un candidat à l’élection présidentielle donnent un relief inquiétant aux conséquences prévisibles de l’ignorance des faits.
François Colinet que nous recevons pour la quatrième fois n’est pas un inconnu pour nous, chercheur infatigable, il vous fera apprécier, une fois de plus, l’étendue de ses découvertes et de ses connaissances.
Votre présence est vivement souhaitée
Très sincères amitiés.
Claude CABOT
L’Archéologie aérienne en Algérie
Cercle Algérianiste d’Annecy
Association culturelle des Français d’Afrique du Nord
Vous invite à la conférence de Monsieur Pierre JARRIGE
Lundi 8 avril 2019 à 16heures 30
Dans les salons de l’Hôtel Mercure à Seynod
L’Archéologie aérienne en Algérie
Conférence avec vidéo-projection :
Après plus d’un siècle d’exploration de ce que fut l’Afrique romaine, après les investigations de détail et les travaux de synthèse des premiers explorateurs que sont les officiers, fonctionnaires, voyageurs, archéologues et historiens, Stéphane Gsell, auteur du monumental Atlas archéologique de L’Algérie déclare : « Pour la période qui s’étend depuis la conquête romaine jusqu’à la fin de la domination byzantine, il faut, là où il n’est pas trop tard, procéder à l’inventaire complet et raisonné des ruines éparses de telle et telle région.
Mais l’inventaire mené par Louis Leschi, à la Direction des Antiquités, et par l’Ecole de Rome, est lent difficile et coûteux.
En décembre 1933, le Professeur Maurice Reygasse, piloté par Charles Poulin et Pierre Averseng en Caudron Phalène, effectue, ainsi qu’il l’appelle, une « Mission dans la Préhistoire » au Sahara, à la suite de laquelle il déclare « Je suis émerveillé des facilités de travail que donne l’avion. J’ai parcouru le Sahara en tous sens, en auto et à dos de chameau, et il m’aurait fa fallu six mois pour faire le même voyage avec des méhara. Et les régions que j’ai survolées après les avoir parcourues au pas des caravanes, il me semblait que je les voyais pour la première fois. De terre, on ne voit rien, on ne découvre rien. C’est d’avion seulement que l’on a l’impression vraie de la géographie physique. »
Le conférencier nous fera survoler cinq siècles de présence romaine avec les ruines les plus importantes.
Conférencier
Pierre JARRIGE est né à Burdeau, dans le Sersou, dans une famille d’agriculteurs. Il fait ses études à Alger. Passionné d’aviation, il entreprend une carrière de pilote privé avant de devenir pilote militaire dans l’ALAT en Algérie.
Depuis 1962, il est instructeur de pilotage à l’Ecole supérieure de l’Aéronautique et de l’Espace de Toulouse. Il poursuit ses recherches ayant pour but la publication d’ouvrages sur l’histoire complète de l’Aviation en Algérie (civile et militaire de 1939 à janvier 2019.)
Pierre JARRIGE que nous recevons pour la seconde fois est un de mes amis d’enfance, son père et ses frères furent les créateurs de l’aéro-club de Burdeau.
Nous comptons, Chers Amis, sur votre présence.
Très sincères amitiés.
Claude Cabot
Des ponts de Constantine au Viaduc de Millau
Cercle Algérianiste d’Annecy
Association culturelle des Français d’Afrique du Nord
Vous invite à la conférence de Monsieur Marc BUONOMO
Mercredi 13 février 2019 à 16 heures 30
Dans les salons de l’Hôtel Mercure à Seynod
Des ponts de Constantine au Viaduc de Millau
Le thème : Le viaduc de Millau est la conclusion d’un formidable projet d’une telle importance, car entre sa conception et son aboutissement, ce sont des centaines d’hommes qui se sont unis, ont fourni toute leur énergie, leur savoir faire, leur ingéniosité pour que ce projet devienne une œuvre singulière en France.
Marc Buonomo qui a participé à l’élaboration de ce viaduc de très grande envergure, vous parlera des aspects techniques et scientifiques, de l’architecture à dessiner et de l’histoire du projet.
Le viaduc inauguré par Jacques Chirac, le 14 décembre 2004, s’ouvre à la circulation le 17 décembre 2004, permettant de désengorger le trafic routier sur la route du plateau du Larzac
A propos des ponts de Constantine. La position de cette ville sur un rocher avec ses gorges profondes et exceptionnelles a, de tout temps, constitué des remparts contre les envahisseurs et les conquérants qui se sont lancés à l’assaut de la ville. Ces derniers ont alors érigé des ponts traversant les abîmes du Rhummel. Nous projetterons quelques photos, prises par un ami, du panorama de la ville et de ces nombreux ponts, construits durant la présence française et que certains d’entre-nous ont bien connus.
Le conférencier : Marc est le fils de notre très fidèle adhérente et amie Marinette Buonomo. Il est né à Rouiba en 1949. Il a fait ses études primaires à Rouiba, puis au Lycée de Maison-Carrée, au Lycée Berthollet et au Lycée Sommeiller à Annecy et ensuite, à l’Ecole nationale supérieure d’Arts et Métiers de Cluny.
Il est entré à la Compagnie Française de construction métallique en 1974, comme ingénieur des méthodes, puis chez Eiffage Construction comme Directeur technique de la Société, qu’il quitte en 2014. Marc a donc consacré sa vie professionnelle à construire de grands ouvrages en métal, en France et à l’étranger.
Soyez par votre présence nombreuse, les artisans de la réussite de notre première réunion de l’année 2019. A très bientôt donc.
Très sincères amitiés.
Claude CABOT
« Terrorisme du F.L.N et contre-terrorisme en métropole pendant la guerre d’Algérie »
Le Cercle Algérianiste d’Annecy
Association culturelle des Français d’Afrique du Nord
Vous invite à la conférence de Monsieur Grégoire MATHIAS
Mercredi 25 avril 2018 à 16heures 30
Dans les salons de l’Hôtel Mercure
« Terrorisme du F.L.N et contre-terrorisme en métropole pendant la guerre d’Algérie »
Le thème : En novembre 1954, alors que l’insurrection éclate en Algérie, la guerre se répand en métropole. Le FLN arrive à mettre en place une administration clandestine qui contrôle l’immigration algérienne. Le FLN établit des frontières invisibles au sein des agglomérations. De ses bastions, le FLN mène une lutte impitoyable au parti nationaliste concurrent (le MNA), aux algériens récalcitrants et aux forces de l’ordre. Cette guerre se manifeste par des attaques de cafés et d’hôtels, des attentats à la bombe, le mitraillage de commissariats et l’égorgement des récalcitrants. A partir d’août 1958, le FLN décide d’ouvrir un deuxième front en métropole en multipliant les attentats pour desserrer l’étau militaire français en Algérie.
Les autorités réagissent en créant, au cœur des agglomérations de Paris, Lyon et Marseille, des unités dirigées par des officiers ayant l’expérience de la pacification. Elles sont chargées d’infiltrer et de démanteler l’organisation du FLN.
La conférence dévoile les dessous de cette guerre subversive secrète opposant le FLN de métropole aux forces de l’ordre.
Le conférencier : Grégoire Mathias est docteur en histoire, spécialiste de la guerre d’Algérie. Il a écrit plusieurs ouvrages sur des thèmes méconnus de la guerre d’Algérie : l’action pacificatrice des SAS (l’Harmattan), les prélèvements sanguins forcés sur les Européens enlevés, « Les Vampires à la fin de la guerre d’Algérie, mythe ou réalité (Ed. Michalon). Il est également chercheur en géopolitique et professeur associé à Saint-Cyr Coëtquidan. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de géopolitique, notamment « La guerre française contre le terrorisme islamique » qui a reçu le prix du meilleur livre de géopolitique en 2016. Il va publier prochainement « La stratégie française de lutte contre le terrorisme islamiste ».
A très bientôt donc.
Très sincères amitiés.
Claude Cabot
Lyautey et l’Afrique du Nord
Cercle Algérianiste d’Annecy
Association culturelle des Français d’Afrique du Nord
Conférence de Jean-Pierre Pister –Mercredi 31 janvier 2018- 16heures30
Hôtel Mercure – Seynod
La conférence : Lyautey et l’Afrique du Nord d’Oran à Rabat
Né à Nancy en 1854 dans un milieu de sensibilité monarchiste et légitimiste qui l’imprégnera toute sa vie, Lyautey intègre Saint-Cyr dès 1873. Un premier voyage en Algérie en 1878 le porte très tôt vers les questions coloniales, dans le cadre de l’élan vers l’Outre-Mer voulu par la III° République. Il sert ainsi en Indochine puis à Madagascar dans le sillage de Gallieni, avant d’être affecté dans le Sud-Oranais, dans le secteur d’Aïn-Sefra pour pacifier la zone frontalière avec le Maroc. Promu, général de brigade en 1903 et de division en 1907, il reçoit le commandement de la division d’Oran en 1908.
De plus en plus investi dans la pacification des marches marocaines, il est un des artisans du Traité de Fès de 1912 et devient Résident général au Maroc. Il parfait ainsi sa théorie du protectorat, tout en pacifiant et en modernisant le pays. Il exercera cette fonction jusqu’en 1925 malgré un très court passage au Ministère de la Guerre de décembre 1916 à mars 1917. Il donnera encore sa pleine mesure comme Haut-Commissaire de l’Exposition coloniale, en 1931, avant de se retirer dans son domaine lorrain de Thorey où il décède en juillet 1934.
La présente conférence, assortie de projections, se propose de montrer à quel point l’Algérie a servi de tremplin à Lyautey pour ce qui concerne la réussite de sa mission au Maroc.
Le conférencier.
Jean-Pierre Pister, agrégé d’histoire, est professeur de Chaire supérieure honoraire et chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques. Il a d’abord exercé au Lycée Georges de la Tour à Metz. Il enseigna ensuite, jusqu’en 2010, l’Histoire en Khâgne et fut chargé de la préparation aux concours de l’Ecole Normale Supérieure et des Instituts d’Études Politiques. Ses derniers travaux ont porté plus spécifiquement pour les Cercles algérianistes, sur Camille Saint-Saëns et l’Algérie et sur L’Espagne et l’Afrique du Nord au XX° siècle.
Familier de l’Histoire de l’Algérie, Jean-Pierre Pister, a suivi de près la tragédie de la fin de l’Algérie française. Il est secrétaire du Cercle de Reims et contribue régulièrement à la Revue du Cercle national et à son supplément.
A bientôt. Très sincères amitiés.
Jacques Soustelle, l’ami qui a défié de Gaulle
LE CERCLE ALGERIANISTE D’ANNECY
Association culturelle des Français d’Afrique du Nord
Vous invite le vendredi 25 novembre 2016 à 16h30
A l’Hôtel Mercure à Seynod
A la conférence de Monsieur Marc FRANCIOLI
« Jacques SOUSTELLE, l’ami qui a défié de Gaulle »
Si nous avons décidé de faire appel à Marc Francioli pour sa conférence sur Jacques Soustelle, c’est que nous avons en mémoire la détermination d’un homme qui s’est prononcé résolument pour l’Algérie Française. En effet, les choix que fit le pouvoir pour l’avenir de l’Algérie sont pour Jacques Soustelle une profonde déception.
Jacques Soustelle fut durant un an, de janvier 1955 à janvier 1956, Gouverneur Général de l’Algérie. Il sut prendre pendant ce court mandat toutes les décisions qui s’imposaient pour préserver les populations françaises et algériennes, de la violence exercée par le FLN. Il dut quitter son poste car l’assemblée nationale venait d’être dissoute et les forces d’opposition, souhaitaient l’arrêt de l’état d’urgence en Algérie et la cessation de la répression.
Nous nous souvenons tous du jour du départ de Jacques Soustelle et de la ferveur de la foule qui souhaitait empêcher son départ en criant « Ne partez pas, revenez » et chantait « Ce n’est qu’un au revoir ».
Dans l’ouvrage publié après son départ intitulé « Aimée et souffrante Algérie », il témoigne « Une année passée parmi vous au milieu de vos plus dures épreuves m’a encore plus attaché à ce pays que j’aime profondément. »
Dans son second ouvrage publié en 1965, « la page n’est pas tournée » il déplore la trahison du grand responsable et dit à son propos « il n’a cessé
de se contredire pendant quatre ans au sujet de l’Algérie ou bien il a sciemment dissimulé sa pensée et trompé ses plus fidèles amis. »
TSVP
Nous laissons à notre conférencier le soin de vous parler du parcours de Jacques Soustelle. Reçu 1er au concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure, il en sort professeur agrégé de philosophie et diplômé d’ethnologie à 20 ans. Ethnologue reconnu, il est spécialiste de la civilisation Aztèque et de la mixité de cultures. Il sera élu à l’Académie française. Monsieur Marc Francioli nous donnera davantage de détails le concernant.
Marc Francioli est journaliste honoraire et écrivain.
Il entame sa carrière à Lyon, avant d’assumer la rédaction en chef du Dauphiné Libéré. Il a cofondé au côté d’Henri Amouroux le journal quotidien Rhône-Alpes puis a été directeur au Parisien.
Membre de la Société des Gens de Lettres, il a notamment publié RHÔNE-ALPES chez Glénat et SAHEL chez Arthaud
Votre présence nombreuse est bien évidemment souhaitée et sera le témoignage de l’intérêt que vous portez à nos rencontres.
Très sincères amitiés.
Claude Cabot
Lettre ouverte à nos enfants Pieds-Noirs
Je fais suivre ce récit parce qu’il est beau, émouvant et criant de vérité. Mais, hélas, sans conviction, car, malheureusement, la France s’est acharnée à effacer l’œuvre magnifique accomplie en Algérie par des femmes et des hommes aussi bien musulmans, juifs que chrétiens, parmi lesquels il y avait des espagnols, des italiens, des mahonnais, des maltais, des siciliens, etc, etc … devenus, parce qu’ils le souhaitaient, français de nationalité, d’âme et de cœur.
Il ne restera de nous Pieds-Noirs et de l’armée française que quelques mensonges dans les livres d’histoire, des mensonges que certains ressassent à l’envi.
Mais enfin, puisse l’auteur de ce récit, rétablir une vérité que certains d’entre nous ont, plus ou moins, enseignée à nos enfants et petits-enfants emportés dans le tourbillon de la vie et leur faire prendre, enfin, conscience de ce que fut notre belle Algérie !!!
LETTRE OUVERTE Á TOUS NOS ENFANTS ET PETITS ENFANTS PIEDS-NOIRS
Quelques jours avant ou quelques jours après l’indépendance de l’Algérie, anciens Départements Français, vos parents ont du se décider à quitter cette terre pour rejoindre dans leur grande majorité la métropole, pour rester Français et échapper bien légitimement à de grands dangers.
Souvenez-vous de l’expression « la valise ou le cercueil. »
Pour vous sauver du cercueil, Chers enfants, nous avons choisi la valise et par avion ou navire nous avons rejoint cette encore grande inconnue pour certains d’entre nous, que nous portions dans nos cœurs « LA FRANCE ». Inconnue territorialement s’entend, à part pour ceux qui y étaient venus y faire leur service militaire, pour y combattre l’ennemi en 14/18, et pour la libérer au cours de la deuxième guerre mondiale de 1939/1945, guerres dans lesquelles vos grands-pères et pères ont connu l’honneur de ne pas avoir déposé leurs armes et de les avoir portées haut et fiers, comme des lions courageux jusqu’à la victoire de 1945, et pour d’autres qui avaient eu le plaisir d’y venir en vacances ou en voyages d’affaires. Cette France nous la connaissions à travers les récits de nos grands-parents et parents et par nos études scolaires et universitaires et nous portions son histoire dans nos pensées comme un symbole de « LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE » sous l’étendard de la République Française.
Vous êtes arrivés enfants en France où vous y êtes nés, et parfois vous vous interrogez sur cette expression Pieds-Noirs que l’on utilise pour nous qualifier et que nous utilisons aussi entre nous. Vos parents ont dû garder une petite pointe de cet accent enjoué et les expressions qui nous caractérisent. Une certaine pudeur nous empêche parfois, pour vous éviter le passage de la guerre d’Algérie et ses souvenirs douloureux, de vous enseigner exactement qui nous sommes vraiment.
D’abord des Français de souches et des Français par option volontaire, de toutes origines européennes. Nos ancêtres lors de la conquête de l’Algérie arrivaient de France, d’Espagne, d’Italie, des Baléares, de Corse et d’autres pays d’Europe, pour s’établir sur ce pays dont les terres en friches s’offraient à nos travaux …
Pourquoi la France a-t-elle conquis l’Algérie ?…. Dans un raccourci, indiquons que par suite d’un incident diplomatique insultant à l’égard du Consul de France de la part du Dey d’Alger,(ville qui se trouvait sous domination turque) pour relever notre honneur, mais surtout parce que les pays d’Europe en expansion étaient persuadés de devoir, au nom de l’humanité et de son bien-être économique, de porter le flambeau de leur civilisation et de leur savoir-faire, dans des pays que l’on pourrait considérer de nos jours comme des pays hyper sous-développés. Il était important aussi pour notre commerce d’assainir la méditerranée des pirates qui abordaient et pillaient quantité de navires et de nous assurer une place forte en Afrique du Nord.
Une fois établis dans le pays, vers 1830 environ, peu à peu au fil du temps nous nous sommes mariés entre Français-Italiens-Espagnols-Corses et autres européens et on nous appelait bien souvent les Européens d’Algérie. Pour ces raisons, nous avons dans une même famille des blonds aux yeux bleus, des châtains roux aux yeux verts et des bruns aux yeux noirs.
Sur nos tables familiales se présentent tous les plats d’Europe, nous sommes gourmets : paëlla, rizotto, pâtes en sauce tomate, civets, tomates-poivrons-aubergines-courgettes farcis ou finement cuisinés, petits pâtés au fromage, à la viande, ou à la soubressade, beignets salés ou sucrés, cocas et pizzas à la tomate et aux poivrons … viandes rôties ou en sauces fines, etc… je ne peux pas tout citer, mais je n’oublierai pas notre goût pour les fruits de mer et les poissons, sans oublier les délicieuses pâtisseries parfumées à la fleur d’oranger, les mounas de Pâques, les mantécaos à la cannelle, les oreillettes bien dorées. Nous aimons aussi les fruits frais, pastèques, melons, raisins, abricots, prunes, oranges, mandarines et les confitures, sans oublier tous les fruits secs ; Enfin nous savons aussi apprécier l’apéritif avec l’anisette et la khémia et aussi les bons vins au cours des repas et les liqueurs à la fin, avant le « caouah » traditionnel !
Nous sommes comme on dit « de bons vivants » et savons lever notre verre dans les grandes occasions. Ah ! j’allais oublier le couscous…… aujourd’hui servi sur les plus prestigieuses tables françaises !
La cuisine, comme la littérature et les arts, fait partie de notre culture et c’est autour d’une bonne table que l’on fait plus ample connaissance. Pour ce qui concerne nos idées politiques c’est autre chose … Mais enfin en gens bien éduqués nous sommes tolérants et avons le souci d’informer et de remettre poliment les « pendules à l’heure », quand il le faut.
Enfants et petits-enfants de Pieds-Noirs vous appartenez à une dynastie de travailleurs, vos ancêtres en Algérie ont défriché de leurs mains des terres incultes et des marais pestilentiels où sur des boues et eaux infestées régnaient la malaria, le paludisme et bien d’autres maladies mortelles à l’époque et dont des centaines sont morts quelque temps après leur arrivée et durant quelques décennies, avant que tout le pays ne soit assaini.
Puis peu à peu ces travailleurs ont planté des cultures, céréales, vignes, jardins potagers, jardins fruitiers, plantes et fleurs, des arbres venus de France et ils ont construit des maisons, des routes, des villages, des écoles, des hôpitaux, établi des commerces et des entreprises, créé des musées, des théâtres et des opéras, des lieux de culture et de distractions. Tout cela ne s’est pas fait en un jour … il a fallu beaucoup de sueur et de courage. Ils y avaient aussi des médecins, des pharmaciens, des ingénieurs, des hommes d’affaires et de lois, des fonctionnaires, des marins, des transporteurs, des travailleurs artisans, maçons, mécaniciens, tailleurs et spécialistes de tous les métiers qui ne ménageaient pas leur temps pour édifier l’œuvre commune.
Certains villages de basse kabylie, construits par les Alsaciens et les Lorrains arrivés en Algérie vers 1870 ressemblaient à s’y méprendre, à certains villages que vous pouvez rencontrer en Alsace et en Lorraine. D’autres villages ou hameaux du début de la conquête, construits par les Espagnols et les Mahonnais au cœur de leurs cultures, rappelaient l’Espagne et les Baléares. Je pense tout particulièrement au Hameau de Bou Hamédi, près du Fondouk, avec ses maisons basses aux murs blanchis à la chaux.
Les arbres que vos ancêtres avaient plantés et acclimatés venaient de France et des pays d’Europe et peu à peu cette terre hostile, fertilisée et caressée par leurs mains travailleuses était devenue notre Belle France d’Algérie.
Les habitants originaires du pays ont accepté pour certains d’entre eux, de travailler avec nous, d’autre pas. Pour ces derniers, nos mœurs étant trop occidentales, ils craignaient qu’à l’exemple des européennes leurs femmes ne s’émancipent. C’est pourquoi tout en entretenant de bonnes relations, nous vivions séparement, respectant, de part et d’autre, coutumes et traditions; les différences de religion, élément qui comptait à l’époque, rendaient tout mariage impossible entre les membres des deux communautés. Cela n’a pas empêché de solides amitiés de se forger. Il y eut très peu, presque pas, de mariages mixtes, sauf pour quelques rares familles évoluées et tolérantes. Mais pour le travail et les affaires, grandes et petites, nous nous étions habitués progressivement à travailler ensemble en bonne efficacité et entente.
Nous avons vécu là-bas durant cinq, six générations en moyenne ; vos grands-pères et pères ont fait en Métropole et en Europe leur service militaire et surtout la guerre de 14/18 et celle de 39/45 pour défendre la France (la Mère Patrie) contre ses ennemis de l’époque et ceux qui n’y sont pas morts au combat sont rentrés, pour certains, chez eux en Algérie, avec une fiancée Française « de France » qu’ils n’ont pas manqué d’épouser.
Nous étions citoyens à part entière et quand la France était en danger nous étions tous présents sous le même drapeau tricolore. C’est ce que l’on appelle le patriotisme et ce que j’appelle moi « l’honneur d’être un homme ».
Les valeurs militaires, celles du courage et de l’honneur ont été injustement bafouées par des politiciens incapables et félons : ne vous laissez pas intoxiquer par leur propagande de pseudos intellectuels!
Mais vous, que feriez-vous si votre pays et votre famille étaient attaqués par un ennemi féroce ? Laisseriez-vous égorger vos pères, mères, épouses et enfants, Laisseriez-vous envahir votre pays les bras croisés …. Je suis sûre que non. Il ne s’agit pas d’attaquer, nous sommes pacifistes, mais de savoir se défendre.
Pour le moment ici nous sommes relativement en paix…. Alors, chacun d’entre vous selon sa personnalité, ses qualités, ses goûts, ses tendances et possibilités, doit atteindre un but; profitez de la période d’enfance, d’adolescence et de jeune adulte pour vous instruire, choisir une profession, la pratique d’un art, sans oublier de vous distraire sainement : « la fête fait aussi partie de la vie » ;
Tout est utile pour votre avenir et pour le pays. Ne perdez pas votre temps précieux, évitez les excès de verbiage pseudo-intellectuels ou politiciens, les polémiques oiseuses, n’entrez pas dans de vaines querelles partisanes, utilisez vos forces et votre intelligence pour vous livrer à des actions concrètes, constructives, utiles pour vous-mêmes, pour votre entourage et l’environnement. Vous faites partie d’un ensemble qui demain formera l’Europe nouvelle. Notre Belle Algérie Française, par ses divers composants en était le prélude, nous avons déjà tous travaillé ensemble… Vous avez votre mot à dire, qu’il soit de vérité et de justice ! Vous êtes en France et dans tous les pays d’Europe légitimement chez vous, par ascendances, coutumes et traditions. Soyez fiers de vos ancêtres proches et lointains.
Nous, les vieux Pieds-Noirs, à l’ombre de notre soir, nous vous tendons le flambeau. Avec des gestes et des mots tout simples qui peuvent paraître dépassés à notre époque; mais les modes passent et l’esprit demeure. Nous sommes la génération « mémoire-relais », et avant de partir, nous vous souhaitons : Bonne vie et longue route enfants et petis-enfants Pieds-Noirs!
Á vous la charge, maintenant, de transmettre cette précieuse mémoire
BONNE CHANCE ….
Auteur anonyme
Communiqué du Président Thierry Rolando à propos du 19 mars
Communiqué de presse:
En commémorant le 19 mars 1962, François HOLLANDE affiche son mépris pour les souffrances des Harkis et des Pieds-Noirs Pour la première fois depuis la fin de la guerre d’Algérie, un Président de la République, François HOLLANDE, assistera à la commémoration du 19 mars 1962, alors même que tous ses prédécesseurs, à commencer par François MITTERRAND, ont toujours refusé de reconnaître, par leur présence, cette date très contestable. Comment ne pas rappeler que, loin d’avoir marqué la fin de la guerre d’Algérie, la date du 19 mars 1962, symbolise, bien au contraire, le début du déchaînement des violences contre les Français d’Algérie, Harkis et Pieds-Noirs confondus, victimes des représailles du FLN ? En décidant d’être présent le 19 mars prochain, à cette cérémonie, le Chef de l’État a donc choisi, délibérément, de tourner le dos à une partie de ses compatriotes, et d’afficher son mépris pour les souffrances de dizaines de milliers de victimes, assassinées par le FLN après le 19 mars 1962. Plutôt que de rassembler la nation, dans le souvenir et l’unité, François HOLLANDE, par ce geste, a décidé sciemment, pour des raisons purement idéologiques et électorales, de jeter le voile de l’oubli sur le drame des Français d’Algérie, et de raviver les blessures de ceux dont la douleur reste toujours intacte. Toutes les victimes de la guerre d’Algérie, Monsieur le Président de la République, ont droit au même respect et à la même compassion. Or, par votre présence le 19 mars prochain, vous ferez la démonstration que certaines souffrances sont plus honorables que d’autres. Thierry ROLANDO Président national du Cercle algérianiste
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